On devine la gourmandise de Corinne Hoex à l’imaginer écrivant ces rêveries érotiques, ces fantasmes dont Freud se serait fait une friandise délectable s’il avait pu allonger sur son divan viennois la conteuse et l’écouter narrer de sa voix enjôleuse les doux sévices que lui infligent autant de figures masculines qu’il y a de chapitres à ce livre roboratif. Pour la narratrice avide, chaque nouveau partenaire invente, dans son environnement et avec ses accessoires, les fantaisies amoureuses que la belle encourage, détourne, pervertit à sa guise. Et défilent pour notre plus grand bonheur le pompiste, le pâtissier,deux jeunes abbés (les plus succulents !), la maître nageur (le plus surprenant) et bien d’autres que vous allez découvrir avec délices... Pour nous ouvrir l’appétit, après l’interview de l’auteure, nous avons demandé à la lectrice de bercer nos sens par une lecture inspirée...
Edmond Morrel, le 4 décembre 2015
Une femme rêve.
Un pirate, un horloger, un pâtissier, un fourreur, un maître-nageur, un dresseur d’otaries, un géographe, un pompiste… chaque nuit, son imaginaire s’empare d’un homme différent.
Des rencontres fantasques, sensuelles et extravagantes.
Comme des tableaux volés, des regards furtifs par un trou de serrure, ces trente-trois courts textes nous projettent parmi les rêves insolites d’une femme. Ses fantasmes et son humour nous invitent à rencontrer les hommes imprévisibles qui peuplent ses nuits, les « corps de métier » qui viennent titiller son imaginaire.
Nous sommes conviés à jouer avec eux au jeu des métamorphoses, tout au plaisir de franchir sous leur charme les portes de l’étrange.
L’auteur
Corinne Hoex vit à Bruxelles. Elle est l’auteur de romans, notamment Le grand menu (L’Olivier, 2001 ; Les Impressions Nouvelles, 2010), Ma robe n’est pas froissée (Les Impressions Nouvelles, 2008), Décidément je t’assassine (Les Impressions Nouvelles, 2010), Le Ravissement des femmes (Grasset, 2012), Décollations (L’Âge d’Homme, 2014), et de poésie, dont Cendres (Esperluète, 2002), Contre Jour (Le Cormier, 2009), La Nuit, la mer (Didier Devillez, 2009), Juin (Le Cormier, 2011), Rouge au bord du fleuve (Bruno Doucey, 2012), L’Autre Côté de l’ombre (Tétras Lyre, 2012), Celles d’avant (Le Cormier, 2013), Jadis vivait ici (L’Âge d’Homme, 2015) et Les Mots arrachés (Tétras Lyre, 2015).