Roger Dewint est un artiste atypique. Il a édifié, au fil des ans, une œuvre inouïe faite de centaines d’enveloppes dessinées et adressées à des dizaines de correspondants.
Même si son art premier est la gravure, dont il est un artiste de renommée internationale, Roger Dewint est aussi un fervent de ce que l’on appelle le "Mail Art", cette discipline qui consiste à transformer l’enveloppe que l’on confie aux services postaux en une œuvre originale. Roger Dewint, à l’occasion d’une rencontre dans la salle d’exposition de la Wittockiana qui accueille quelques unes de ces enveloppes, nous raconte cet étrange cheminement de l’inspiration qui, un jour, lui a dicté autour de l’adresse de son destinataire, un dessin évoquant l’univers de ce dernier, le pays où il se trouve ou, simplement, ce que la disposition d’un timbre lui donnait à prolonger d’un trait de plume et d’aquarelle. L’œuvre de Dewint est aussi attachante que la qualité du regard que cet homme porte sur le monde à travers ses lunettes rondes cerclées d’écaille verte. Il était accompagné de son complice, l’écrivain Ben Durant, dont il vient d’achever l’illustation du dernier roman : "Le carême du chat" paru aux Editions Quadri.