En avril 2015, nous vous avions proposé une première visite du Musée Paul Delvaux à Saint Idesbald, sous le titre « Le Musée Delvaux fait peau neuve ».
Nous y sommes retourné au début de l’été 2016 à l’occasion des trois expositions consacrées à l’œuvre gravé du peintre. Ces trois expositions vont se succéder jusqu’en 2018, trois bons prétextes pour explorer l’univers inépuisable d’un des très grands peintres belges du XXème siècle.
Les plus grands musées du monde ne s’y sont pas trompés en exposant à leurs cimaises l’une ou l’autre œuvre peinte de l’artiste. Mais c’est à Saint Idesbald, la petite cité balnéaire qu’avait adoptée Delvaux, que se trouve la plus grande collection dont la valorisation, la préservation et l’exposition sont réalisées au sein d’une Fondation d’utilité publique animée, depuis le décès de son père, Charles Van Deun, par l’infatigable Julie Van Deun.
La directrice de la fondation a de qui tenir puisque c’est son père, Charles van Deun, neveu de l’artiste, que Delvaux a désigné comme légataire universel à travers la Fondation qui porte son nom. Charles Van Deun nous a quitté en 2012 laissant à sa fille le soin de poursuivre cette formidable mise en valeur de la mémoire d’une œuvre qui a marqué son siècle.
Nous avons effectué une visite, guidée par Julie Van Deun, de la première exposition de la trilogie consacrée à l’oeuvre gravé. Une première exposition des oeuvres réalisées à Paris, dans l’atelier de Fernand Mourlot.. Pour mémoire, comme nous le rappelle Wikipedia, "Parmi les artistes qu’il a régulièrement accueillis dans son atelier figurent Matisse, Fautrier, Dubuffet, Picasso, Buffet, Miro, Chagall, Braque, Giacometti, Calder, Saul Steinberg, Paul Jenkins, Utrillo, Van Dongen, Vlaminck (...) Il fréquenta par la même occasion de nombreux Poètes et écrivains comme Aragon, Eluard, Jacques Prévert, Colette, Jean Paulhan, Francis Ponge..." C’est dire combien Delvaux était parmi ses pairs.
La conservatrice évoque aussi la prochaine exposition consacrée aux collaborations littéraires : quelques œuvres sont déjà exposées pour nous mettre l’eau à la bouche. La troisième exposition sera dédiée à la technique du « verni mou » à laquelle l’avait encouragé son neveu.
L’interview que nous vous proposons d’écouter se partage en trois plages de 30 minutes environ : si vous les podcastez et les écoutez sur la route vous conduisant à Saint-Idesbald, vous n’en aurez que davantage envie de visiter le Muséehttp://www.delvauxmuseum.com et de vous plonger comme nous l’avons fait dans l’univers multiple et inépuisable de Delvaux.
Edmond Morrel, Saint Idesbald, juin 2016