« Aujourd’hui, je sors de prison et mon père vient me chercher au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénomméeMandy sur la banquette arrière (…) »
C’est ainsi que s’ouvre la nouvelle de Denis Lehane adaptée par Jacques de Soustal. Il nous raconte ici comment il a choisi ce texte, comment il l’a adaptée, découpée, transformée en ce qui devient un album d’une force narrative époustouflante. La rencontre avec Jacques de Loustal devient bien vite une « master class » de ce grand auteur du neuvième art.
Edmond Morrel
La première phrase de Coronado est à elle seule une splendide promesse de polar. Et la suite ne déméritera pas. La fille de la banquette arrière a des vélléités d’écriture, le père borderline dissimule des comportements psychopathes et le fils ex-taulard, rongé par le mal-être, a de gros trous de mémoire. Dommage. Car tout ce qui motive ce petit monde, c’est de retrouver un butin en pierres précieuses que le fiston a planqué plusieurs années auparavant…sans parvenir à se souvenir où.
Pour son nouveau récit au long cours sous la jaquette de la collection Rivages / Casterman / Noir, Loustal revient à son genre de prédilection, le roman noir. Et s’adosse à une plume d’exception : celle de Dennis Lehane, porté plusieurs fois à l’écran (Mystic River, Shutter Island) et encore une fois unanimement célébré pour son dernier roman traduit en français, Un pays à l’aube. Une équipe de choc.